Historiquement les rennes, la neige, le sapin, les bonnets fourrés, les traîneaux, tout cela ne vient pas de Palestine mais des pays nordiques et d’abord de Finlande.
Rudolph, le petit renne au nez rouge, les guirlandes, les arbres décorés, les échanges de souhaits, la musique de Noël, les marrons grillés ainsi que le Père Noël sont toutes des choses qui sont associées à cette ancienne fête nordique qui s’est propagée par l’Allemagne vers la Suisse, l’Alsace puis la France.
Il est aussi largement inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l’hiver, la Midtvintersblot, ainsi que du dieu celte Gargan et du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves.
De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.
Mais chez les peuples nordiques, il ne s’appelait pas père Noël. Son nom était: Joulupukki en Finlande, Julenissen en Norvège, Jultomten en Suède, Juovlastállu en Laponie, et Jólasveinn en Islande…
Cette fête rend hommage à la nature et plus spécialement à son renouveau. Après le Soltice d’hiver, les jours commencent peu à peu à rallonger et pour s’assurer du soutien de la nature, les hommes célèbrent ce renouveau depuis que le monde est monde. Le Solstice d’hiver tenait une place prépondérante dans les croyances et les rituels.
Noël viendrait de l’assemblage de 2 mots gaulois utilisés pour désigner la renaissance du soleil au solstice d’hiver : Noio: nouveau (en breton : neuez, en grec : neos) et hel:soleil (en breton : hed, en grec : hélios.)
Le christianisme a emprunté ce terme à l’expression populaire des années 1000 : «Noël» était un cri de réjouissance (équivalent à «Hourra») que poussait le peuple pour saluer un évènement heureux.
Il n’y a aucun père Noël ni dans le judaïsme, ni dans le christianisme, ni dans aucune religion puisque Noël est un rite païen.
Ce mot n’apparaît nulle part dans les évangiles et n’apparaît dans la région qu’en 1175. Les chrétiens prétendront que l’expression latine « dies natalis » (jour de naissance) employée le jour où les Chrétiens célèbrent la naissance du Christ. C’est la christianisation des paganismes. Ce n’est qu’au 4e siècle que l’Eglise chrétienne décida pour contrer les pratiques païennes ancestrales d’avancer la fête de la naissance du Christ du 6 janvier au 25 décembre.
Jusqu’en 1880, en France, on ne parle que de «bonhomme Noël» et pas de père. Au Moyen Âge, l’Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints. Par le nom de « saint Nicolas », elle désigne Nicolas de Myre, un personnage qui vécut au IVe siècle au sud de la Turquie actuelle près d’Antalya, contemporain de la dernière vague de persécutions et du concile de Nicée, moment important du christianisme.
C’est aux Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas par l’influence des huguenots. Malgré la réforme protestante du XVIème siècle qui supprima la fête de Saint-Nicolas dans les pays d’Europe, les Hollandais gardèrent leur ’’Sinter Klaas’’ et sa distribution de jouets.
Mieux ! Quand les Hollandais et les Allemands émigrèrent aux Etats-Unis au XVII ème siècle, ils répandirent leur coutume et Saint-Nicolas devint vite ’’Santa Claus’’.
Donc autrefois en Europe du Nord, il s’appelait surtout Jules et ensuite il s’est appelé saint Nicolas et c’est très récemment qu’on l’a appelé bonhomme Noël puis père Noël.  Père parce que la société patriarcale régnait alors et le père distribue les cadeaux… Pas la mère !
Pour une société ultra rationaliste où la nature n’interfère plus, où tout semble ordonné, le fait de faire croire que le bonheur est à portée d’un souhait est plus qu’un besoin.
Qu'il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand, ou père Noël en français, sa mission principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année du 24 au 25 décembre. Mais comme, lorsqu’il passe, tout le monde dort à poings fermés, la croyance dans le père Noël est un choix  de la raison de la nature des choses, qui relève de chaque enfant selon l’éducation reçue.
Un enfant syrien  comprendra vite qu’au fond, y croire ou pas, ça ne change pas grand chose Puisque, il est certain que le Père Noël ne semble pas servir les enfants musulmans, hindous, juifs et bouddhistes et malgré ses rennes volants, le père Noêl ne passera pas par Alep !!!!
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